FAQ

Neuchâtel Mobilité 2030

Quelles sont les nouveautés de la stratégie "Neuchâtel Mobilité 2030" à part la ligne ferroviaire directe?

La stratégie "Neuchâtel Mobilité 2030" intègre une vision qui considère la mobilité selon plusieurs moyens de transports en visant leur complémentarité et la qualité des connexions entre eux. Transports individuels, transports publics et mobilité douce se compléteraient pour garantir la desserte de toutes les régions du canton et se concrétiseraient en projets d'infrastructures planifiés sur 20 ans.

Qu'en est-il de la stratégie "Neuchâtel Mobilité 2030" si le vote populaire est négatif? Sera-t-elle maintenue ou est-ce qu'une nouvelle mouture sera proposée au peuple?

Si un NON sort des urnes:

  • Il n'y aurait pas d'inscription d'une politique de mobilité dans la Constitution neuchâteloise.
  • Le canton ne serait pas en mesure de préfinancer la ligne directe si la Confédération devait accepter de prendre à sa charge les coûts de réalisation.

Le canton continuerait évidemment d'entretenir et de développer les infrastructures cantonales de transports, mais le signal vis-à-vis de Berne serait catastrophique et les opportunités de voir des subventions fédérales profiter au canton diminueraient grandement.

Est-ce que le tunnel routier de la Vue-des-Alpes fait partie de la stratégie mobilité?

Absolument. La complémentarité des divers modes de transport fondant la stratégie mobilité, la viabilité de la route principale H20 est essentielle pour que le système global fonctionne. Ainsi, compte-tenu de l'âge de cet axe routier et des installations qui en font partie, les importants travaux d'entretien, d'assainissement et de sécurisation qui doivent être réalisés sur cette route durant ces prochaines années impliquent des interventions à très court terme. L'ensemble des études et travaux nécessaires a donc été intégré dans la planification financière du canton jusqu'en 2018, partant du principe optimal que la H20 sera transférée à la Confédération dès 2019.

Ligne ferroviaire directe – l'infrastructure

A quoi ressemblera cette ligne directe?

A ce stade, la ligne directe est un besoin du canton formulé auprès de la Confédération dans le cadre du Programme de développement stratégique de l'infrastructure ferroviaire (PRODES) 2030, soit la mise en place de la cadence 15 minutes et un temps de parcours de 14 minutes entre Le Locle, La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel avec arrêts intermédiaires au Crêt-du-Locle, Fiaz, Cernier. Les détails de la ligne directe seront établis par la Confédération dans le cadre des processus de planification PRODES 2030.

Quel lien y a-t-il entre ce projet de ligne directe et le TransRUN?

Si le besoin exprimé est le même – une ligne ferroviaire directe entre La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel avec une halte à Cernier – le projet actuel s'inscrit dans une vision globale de la mobilité et planifiée dans le long terme. Du côté financier, les différences sont profondes. Le TransRUN aurait coûté environ 560 millions au canton, alors que la nouvelle proposition du canton dans le cadre de "Neuchâtel Mobilité 2030" est 5 fois moins coûteuse pour les finances cantonales!

Le tracé dans le Val-de-Ruz sera-t-il intégralement souterrain?

C'est la variante privilégiée par le canton pour diminuer les impacts. Au final, c'est la Confédération qui décidera.

Qui pilotera les travaux de la ligne directe?

La Confédération décidera du maître d'ouvrage.

Ligne ferroviaire directe – le financement

Préfinancement de la ligne ferroviaire directe entre La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel: de quoi s'agit-il?

Concrètement, il s'agit de faire un emprunt pour disposer plus rapidement des montants que la Confédération mettrait de sa poche pour financer la réalisation de la ligne directe. Cette proposition vise ainsi deux objectifs:

  • Gagner 10 ans sur la mise en service de la ligne: Si le financement de la ligne par la Confédération est accordé au canton, les premières tranches ne seraient versées qu'en 2030. En proposant de préfinancer la ligne, les travaux pourraient débuter immédiatement après l'accord de la Confédération, soit en 2019. La nouvelle ligne serait ainsi mise en service en 2030 plutôt qu'en 2040.
  • Envoyer un message fort à Berne afin d'augmenter les chances de voir la ligne directe être retenue, et donc financée, par la Confédération: Avec cette solution, le canton et la population montrent clairement leur volonté et leur engagement dans ce projet, ce qui est un signal fort à la Confédération avant qu'elle ne se prononce sur le financement du projet. En permettant d'anticiper les travaux de dix ans, cela diminue les importantes et nécessaires dépenses (environ 430 millions de francs) d'assainissement de la ligne actuelle.

Qu'en sera-t-il du projet de ligne directe déposé à la Confédération si le peuple dit non. Sera-t-il retiré par le canton?

Le projet déposé à la Confédération ne serait pas retiré. Le canton ne serait alors pas en mesure de préfinancer la ligne directe si la Confédération le retient et la ligne directe ne serait pas inaugurée avant 2040 au moins.

En cas de non du peuple, quel est le plan B?

En fait, la proposition du canton faite à la population EST déjà le plan B. Si les Neuchâtelois la refusent, les chances de voir ce projet retenu par la Confédération seront très affaiblies. Et si cette dernière ne prend pas à sa charge le financement de la ligne directe, son seul investissement dans les infrastructures de transports neuchâteloises sera l'assainissement de la ligne actuelle, pour plus de 400 millions de francs quand même, mais sans aucune plus-value pour les usagers.

Quelles sont les chances que le projet soit retenu / quels sont les critères de la Confédération?

Les critères sont la surcharge de trafic, la compatibilité avec la vision long terme de la Confédération, le rapport coût/utilité et la compatibilité avec la loi sur l'aménagement du territoire.

Il est difficile d'établir actuellement les chances du projet puisque la Confédération ne se prononcera qu'en 2019. L'augmentation du poids du dossier neuchâtelois à Berne grâce à l'implication du canton et à un vote populaire positif est la seule certitude.

Si le projet est retenu par la Confédération, sera-t-il réalisé?

Oui, avec le financement du Fonds FIF.

Et s'il n'est pas retenu par la Confédération?

Soyons clairs! Le canton n'a pas les moyens financiers de réaliser la ligne ferroviaire directe. Si la Confédération ne retient pas la demande neuchâteloise, la ligne ne sera pas réalisée. Pis, l'urgence de l'assainissement de la ligne actuelle impliquerait des dépenses importantes: plus de 400 millions de francs. Une fois ces montants – à la charge de la Confédération – dépensés, le canton ne pourrait légitimement plus demander le financement d'une nouvelle ligne à la Confédération avant plusieurs dizaines d'années.

Pourquoi ne pas simplement assainir ou moderniser la ligne actuelle au lieu de construire une ligne directe?

L'assainissement de la ligne directe coûteraient donc près de 450 millions de francs sans aucun gain en temps de parcours ni aucune amélioration de la cadence… beaucoup d'argent mais peu de gain. La modernisation de la ligne actuelle par le biais de modifications partielles du tracé (en particulier le la suppression du rebroussement de Chambrelien) coûterait environ 700 millions et permettrait de gagner 5 minutes sur la durée du trajet, mais pas d'augmenter la cadence. Les gains d'efficience et de qualité de l'offre seraient donc très limités, voire presque nuls si seul un assainissement est réalisé, pour des coûts élevés.

Qui prendra en charge l'éventuel surcoût de réalisation de la ligne directe?

Celui qui aura à sa charge la conduite de sa réalisation, soit la Confédération. Ainsi, ce risque ne sera pas assumé par le canton puisqu'il ne sera pas le maître d'ouvrage.